Le ThermiVA, pour retendre le vagin après un ou des accouchement(s) par voie basse
Ça peut paraître fou mais à notre époque avancée, la problématique extrêmement répandue de la béance génitale après des accouchements, reste tout à fait tabou entre le gynécologue et sa patiente. Pourtant, un industriel avait réalisé une étude en 2009, montrant que sur 424 patientes ayant eu un accouchement par voie basse, près de la moitié se disait concernée par l’hyper-laxité vaginale. La béance vaginale était même la 1ere préoccupation avant les vergetures et la prise de poids ! (Viveve Survey of 424 women, june 2009).
Le vagin est un organe constitué de trois couches : une muqueuse riche en vascularisation et fibres élastiques, une couche musculaire et une couche fibreuse à l’extérieur (tiens, ça me fait penser au gésiers de canard que j’ai mangé l’autre soir). C’est ce petit organe d’environ 8-10cm cm qui s’ouvre et se dilate complètement au moment de l’accouchement pour laisser passer le nouveau-né. On évoque alors constamment la distension des muscles périnéaux, leur fragilisation au moment de l’accouchement et l’intérêt de la rééducation périnéale mais le vagin aura lui-même subi des lésions de distension. Les fibres élastiques et musculaires lésées vont cicatriser en entraînant un degré variable de laxité, accentué à chaque accouchement, à l’origine d’une véritable béance vaginale.
Concrètement, comment sait-on si on souffre de béance vaginale ?
Les béances vaginales s’évaluent à travers des questionnaires très subjectifs qui aident à déterminer leur degré de laxité, de gêne et de retentissement. On recherchera plus concrètement les symptômes tels que :
- une sensation d’un élargissement vaginal,
- une moindre perception du sexe du partenaire entraînant une diminution du plaisir et une difficultés d’accès à l’orgasme,
- des « gaz vaginaux » (ces « prouts » pas très glamour),
- l’extériorisation spontanée d’un tampon,
- une sensation d’écoulement liquidien après un bain (fameux signe de la piscine).
- et parfois des symptômes urinaires avec incontinence à l’effort.
Jusqu’ici la prise en charge pouvait faire appel à la rééducation pelvienne (mais elle ne retonifie que les muscles périnéaux qui sanglent le vagin dans le bassin, pas le vagin lui-même), la chirurgie (lifting vaginal, injection de graisse dans la paroi vaginale…), aux injections d’acide hyaluronique et bien entendu au psychologue ou sexologue ; mais la radiofréquence semble aujourd’hui s’imposer comme une alternative de 1er choix, offrant confort et sécurité.
Faut-il voir un gynécologue avant le traitement ? Cela paraît souhaitable puisqu’il faut tout de même éliminer d’autres diagnostics moins funs, comme le véritable prolapsus (communément appelé descente d’organe), ou la lésion d’un nerf trop étiré lors de l’accouchement par exemple, sans oublier les nœuds au cerveau (il paraît que ça arrive souvent après des enfants et les noces d’étain, ça se soigne aussi mais plutôt chez le sexologue).
La radiofréquence ne présente aucun risque, et ça c’est sûr puisqu’on connaît parfaitement son principe, son effet et ses conséquences biologiques. On l’utilise en effet depuis plus de 15 ans sur la peau, pour la retendre après un relâchement lié à l’âge, une grossesse ou une perte de poids.
Le principe est simple, il s’agit d’un dispositif qui délivre une radiofréquence (courant électrique) à l’aide d’une sonde à usage unique sur toute la sphère génitale (vulve et vagin compris). Ce courant électrique va être converti en chaleur au sein du tissu et cet échaudement provoquera une amélioration de la tonicité vulvaire et vaginale et même un véritable resserrement vaginal ainsi qu’un effet de réjuvénation vulvaire avec rétraction d’une vulve « flétrie » ou des lèvres trop pendantes (figure2), une amélioration de la circulation locale et de l’activité des fibres nerveuses autonomes permettant une meilleure lubrification (figure 3), une augmentation du plaisir féminin (mais aussi certainement du partenaire) avec amélioration des fonctions orgasmiques, Transcutaneous Temperature Controlled Radiofrequency for Orgasmic Dysfunction , Red M. Alinsod, MD, FACOG, FACS, ACGE Lasers in Surgery and Medicine 48:641–645 (2016) et une amélioration de petites gênes urinaires à type d’impériosité ou incontinence d’effort. J Obstet Gynaecol India. 2016 Aug;66(4):300-2. doi: 10.1007/s13224-016-0868-0. Epub 2016 Apr 12. ThermiVa: The Revolutionary Technology for Vulvovaginal Rejuvenation and Noninvasive Management of Female SUI. Magon N1, Alinsod R2. Et tout ça en quelques minutes en ambulatoire, sans anesthésie et sans (ou très peu) de suites.
Bref, les Américains la comparent déjà au « Viagra féminin » mais comme d’habitude, la vérité est sans doute plus complexe et les problématiques bien plus intriquées qu’il n’y paraît même si l’amélioration fonctionnelle et esthétique permettront au moins d’aborder les ébats avec plus de confiance !
Pour plus d’information voire les billets « Fiche pratique du ThermiVa »,